Intitulés examens 2005-2006
Comme promis à certains étudiants de master 1, voilà quelques exemples d'intitulés d'examen qui ont été proposés l'année dernière. L’intitulé du cours n’était jamais précisé sur la copie, seul le nom de l’UE (Unité d'enseignement) était précisé.
UE Science politique et géopolitique (1er semestre)
- Sujet 1. Expliquez et commentez la phrase suivante :
« Il n’y a pas d’exemple qu’une philosophie de la politique ne comporte des éléments sociologiques ; tous les grands philosophes de la politiques ont fondé leur choix du meilleur régime sur une analyse soit de la nature humaine, soit du mode de fonctionnement des différents régimes qu’ils avaient sous les yeux. Il reste donc à savoir en qui l’étude de fait, tell qu’elle est pratiquée par les philosophes, diffère de l’étude de fait telle qu’elle est pratiquée par le sociologue, à supposer qu’il ait une différence entre les deux. » Raymond Aron, Démocratie et totalitarisme, Chapitre II, De la philosophie à la sociologie politique. Cours Sociologie politique.
- Sujet 2 comportant deux questions à traiter obligatoirement.
a) Sujet « Communication en Europe ». Existe-t-il aujourd’hui des signes témoignant de la constitution d’une opinion publique européenne ? Qu’est-ce qui serait en mesure, selon vous, d’en favoriser le développement ?
b) « A quoi sert l’information ? A rien. Ce constat que l’on n’ose pas dire, ce constat sacrilège, tout le monde le vit plus ou moins en regardant l’insupportable des images qui nous viennent du Kosovo, du Rwanda, d’Algérie ou d’ailleurs. Bien sûr l’information est vitale dans les stratégies des Etats, dans les parties d’échecs à l’échelle mondiale, pour préparer une opinion publique au pire, pour prendre le pouvoir, pour manipuler. Mais ce que je reçois, dans ma solitude, dans mon impuissance apparente à agir, comment le vivre ? Cette prise de conscience est une révolution. » Jacques Gonnet, Les médias et l’indifférence, PUF, 1999
Cours Information et communication en Europe
UE Philosophie politique
- Sujet 1. La politique est-elle le souci du monde ? (Cours de M. Fiat)
- Sujet 2. Expliquez et commentez cet extrait d’un article de Philippe Malaurie (L’intelligibilité des lois, Revue « Pouvoirs », septembre 2005, n°114).
« L’obscurité des lois rend le droit imprévisible, en fait un instrument de l’arbitraire, indulgent envers les habiles et les puissants, impitoyable envers les faibles et les maladroits, une source permanente de conflits, de verbalismes, de procédures judiciaires interminables ; elle est un des moyens de mettre fin à l’Etat de droit, le plus pitoyable parce que c’est l’intelligence qui le fait disparaître : une loi inintelligible est une mascarade juridique. Seule la loi claire, simple, limpide transparente, compréhensible de tous peut-être respectée, devenir efficace et assurer ce que l’on peut attendre du droit : la justice, l’ordre, la prévisibilité, la sécurité, le bien-être, la paix et peut-être le bonheur.
Pourquoi d’ailleurs se limiter aux lois ? L’intelligibilité est nécessaire à tout le droit : constitutions, traités internationaux, décisions judiciaires, actes administratifs, actes publics et privés. Le droit n’a de sens que s’il est compris de tous et qu’il est ainsi populaire. »